Accueil

Vous êtes ici

Projet financé en 2012 : Où en sont-ils ?

Imprimer cette pageImprimer cette page

En 2012, l'AFPG "Ensemble contre le GIST" avait choisi de soutenir les travaux de recherche des Dr Nathalie Chaput et Sylvie Rusakiewicz (Gustave Roussy) en leur remettant un chèque de 15000€'

Dr Nathalie Chaput et Dr Sylvie Rusakiewicz

Leurs travaux portant sur "la modulation de l'expression des isoformes du gène NCR3 à des fins thérapeutiques dans les GIST" visaient à intervenir sur l’expression des isoformes de NKp30 à l'aide d'agents pharmacologiques tels que des inhibiteurs d’histone déacetylase (HDAC) et/ou de l’ADN méthyltrasferase (Vidaza® ou Decitabine®), pour convertir un profil d’expression NKp30 de mauvais pronostic (isoforme c) en un profil d’expression NKp30 de bon pronostic (isoformes a et b).

Deux ans après, où en sont-elles ?

Notre équipe s’intéresse depuis 10 ans à l’impact de la réponse immunitaire, c’est-à-dire à la capacité de nos globules blancs à reconnaître et détruire les cellules cancéreuses, dans la réponse au traitement du sarcome gastrointestinal (GIST). Nos travaux, ainsi que ceux d’autres équipes, ont démontré que la présence des cellules immunitaires à proximité et/ou au sein de la tumeur GIST est un bon facteur pronostic de réponses cliniques aux traitements standard, l’ imatinib (Rusakiewicz S et al., Cancer Research, 2013). Cependant, certains patients, malgré la présence de cellules immunitaires au site de la tumeur n’arrivent pas à combattre leur cancer.

Dans le but de proposer de  nouvelle(s) thérapie(s) en combinaison avec le traitement standard actuel, l’imatinib, pour le traitement des patients atteints de GIST nous avons étudié la capacité de différentes molécules dite  « immuno-modulatrices », ou capable de stimuler le système immunitaire, à ré-activer les cellules immunitaires des patients. Pour cela, nous avons obtenus avec le consentement éclairé des patients atteints de GIST et programmés pour une opération, un morceau de leur tumeur GIST après chirurgie. Nous avons dissocié la tumeur, contenant les cellules GIST et les cellules immunitaires, puis nous avons ajouté les différentes molécules immuno-modulatrices. Après 24h et 3 jours d’incubations, nous avons analysé l’activation des cellules immunitaires, c’est-à-dire leur capacité à sécréter des cytokines anti-tumorales et à se multiplier. Ces analyses nous ont permis de sélectionner deux molécules intéressantes et qui pourrait faire l’objet, après validation de ces résultats, d’un nouvel essai clinique en combinaison avec l’imatinib, pour des patients résistants ou en rechute du traitement.

Par ailleurs, afin de mieux comprendre quels sont les propriétés des « bonnes » cellules immunitaires, celles capables de reconnaître et de détruire les cellules GIST, nous avons initié une étude de microarray, c’est-à-dire l’étude de l’expression des génes, à partir des cellules immunitaires (plus précisemment les cellules Natural Killer ou NK, une sous-population des globules blancs) extrait des morceaux de tumeur GIST après chirurgie de patients répondeurs et de patients non-répondeurs.

Cette étude, financé par la grande générosité des donateurs de l’association « Ensemble contre le GIST » est en cours de réalisation et va nous permettre de connaître les caractéristiques immunologiques requises pour combattre le cancer GIST. Nous pourrons dans un deuxième temps essayer d’induire l’expression des « bons » gènes chez les patients non-répondeurs.