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Prise en charge des GIST en progression

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DEFINITION

On parle de « progression » lorsque la maladie continue d’évoluer durant le traitement.
 

Dans les GIST, cette progression peut être de plusieurs formes :

  • Augmentation du volume des lésions déjà existantes
  • Apparition de nouvelles métastases sur un ou plusieurs organes
  • Apparition de nodules au sein de lésions nécrosées

Ces phénomènes surviennent généralement lorsque le traitement échoue d’emblée ou cesse d’être efficace après plusieurs semaines, mois ou années de thérapie. On dira alors que le patient est en situation de « Résistance thérapeutique ». Cette « résistance » s’explique le plus souvent par l’apparition de nouvelles mutations génétiques pour lesquelles la thérapie prescrite n’est plus adaptée.

AVERTISSEMENT :

Il arrive cependant que la progression trouve son origine dans des comportements inadaptés du patient face au traitement tels que :

  • Des oublis fréquents
  • Des interruptions répétées et/ou prolongées du traitement sans avis médical
  • Des diminutions du dosage sans avis médical
  • Des pratiques d’auto-médication, réduisant l’efficacité du traitement

C’est pourquoi une prise rigoureuse du traitement dans le strict respect des recommandations de prise formulées par le médecin prescripteur de la thérapie s’avère indispensable pour réduire/retarder/empêcher le risque de progression. Cela s’appelle « l’observance thérapeutique ».

Pour limiter les risques d’oublis,  un pilulier, ou un système d’alarme électronique peuvent être des aides précieuses. N’hésitez pas également à solliciter l’aide de votre entourage.

En cas d’effets secondaires particulièrement gênants :

  • ne modifiez pas le dosage,
  • n'imterrompez pas votre traitement, même temporairement,
  • ne prenez jamais d'autres médicaments sans avis médical du médecin prescripteur de votre traitement contre le GIST.

Lui seul pourra apprécier la bonne marche à suivre et vous prescrire les médicaments compatibles avec votre thérapie.

Si vous rencontrez des difficultés à prendre votre traitement, quelle qu’en soit la raison, ne restez pas seul(e) avec votre problème. Parlez-en à votre médecin qui adaptera alors votre suivi en fonction des difficultés exprimées.

Afin d’aider les malades à bien gérer leur traitement au quotidien, l’A.F.P.G. met à disposition une brochure intitulée « L’observance au traitement : devenir acteur de sa prise en charge au quotidien », disponible sur notre site et dans la plupart des ERI de France.

Pour accéder à la brochure, cliquez ici.

STRATEGIES THERAPEUTIQUES CONTRE LA PROGRESSION

Dans le cas des GIST, lorsque le traitement  initial – dit de « première ligne » - échoue ou cesse d’être efficace, les recommandations européennes préconisent une augmentation de la dose.

En cas de progression malgré l’augmentation du dosage, le médecin s’assurera tout d’abord que celle-ci n’est pas causée par une mauvaise assimilation de la molécule par l’organisme ou par un manque d’observance du patient en mesurant le taux de concentration plasmatique d’Imatinib dans le sang.

Si cette progression relève d’une résistance avérée, le médecin aura alors recours à un autre traitement. On parlera alors de traitement dit  de « seconde ligne ». A l’heure actuelle, le  plus utilisé est le Sunitinib (SUTENT) mais le recours à d’autres thérapies ciblées en cours d’étude, comme le Masitinib, peut également être possible selon les cas.

Si la maladie continue d’évoluer en seconde ligne, le médecin proposera alors d’autres agents thérapeutiques évalués dans le cadre d’essais cliniques, en 3ème ligne et 4ème ligne de traitement, tels que le Regorafenib et le Sorafenib (Nexavar).

En cas d’échecs successifs à l’ensemble des thérapies actuellement disponibles dans le traitement des GIST, les études démontrent que le retour à l’imatinib peut  démontrer une certaine efficacité.

Remerciements : Dr Binh BUI

Mise à jour le : 18 février 2013