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Projet financé en 2011 : Où en sont-ils ?

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En 2011, l'AFPG "Ensemble contre le GIST" avait reversé 100% des dons perçus sur l'année, soit 18623€ au projet "CINSARC" du Dr Frédéric Chibon, Institut Bergonié (Bordeaux).

Les travaux du Dr Chibon visaient à affiner, par le biais d'une signature moléculaire constituée de 67 gènes impliqués dans la division cellulaire, le risque de récidive métastatique chez les patients classifiés "à risque intermédiaire" et pour lesquels la question d'un traitement adjuvant reste toujours très discutée.

A l'époque, les fonds versés par l'AFPG avaient permis de financer plus de 40% de ce projet d'envergure européenne.

Où en sont-ils aujourd'hui ?

Imatinib mesylate (Glivec®) est une thérapie ciblée utilisée en première ligne de traitement des Tumeurs Stromales Gastro Intestinales (GIST) présentant une mutation des oncogènes KIT et/ou PDGFRa. L’éligibilité des patients à l’imatinib repose actuellement sur le grading histologique de l’agressivité tumorale. Alors que les options thérapeutiques sont parfaitement claires pour les sous-populations à très faible, faible et haut risque de récidivie, aucun standard n’est actuellement disponible pour les tumeurs à risque intermédiaire. Depuis la récente validation de l’Index Génomique (IG), mesurant le niveau des altérations génomiques, comme un prédicteur fort de l’évolution clinique des GIST, nous nous sommes demandés s’il pouvait également constitué un nouveau facteur pronostique pour le sous-groupe intermédiaire.

Schéma expérimental 82 patients intermédiaires ont été sélectionnés sur la base de la classification AFIP  pour un profilage génomique.

Résultats. Les données ont révélé que même si les échantillons étudiés présentaient généralement une combinaisons des aberrations génétiques typiquement retrouvées dans les GIST, telles que les délétions de 1p, 14q, 22q  et la perte fréquente du locus CDKN2A sur le chromosome 9, ces derniers différaient profondément les uns des autres par rapport à la totalité des changements génomiques et à la valeur de l’Index Génomique. Les analyses Kaplan-Meier de la survie sans métastases a dévoilé que la stratification des tumeurs par la valeur l’Index Génomique à un cut-off de 10 permettait de distinguer les patients à bon pronostic des patients à mauvais pronostic, prouvant ainsi que le risque métastatique chez les patients à risque intermédiaire est fortement associé à des valeurs élevée de l’Index Génomique et une complexité du génome.

Conclusion.  L’Index Génomique est ici validé comme un marqueur solide de prédiction d’évolution clinique des GIST intermédiaires. Applicable dans de nombreux laboratoires de pathologie utilisant la CGH et des échantillons de paraffine,  cette méthode se présente comme un outil efficace pour la prise en charge clinique des patients atteints de GIST intermédiaires.