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ASCO 2013 : Survie sans échec à l'imatinib chez les patients atteints de GIST localisés traités par imatinib en adjuvant : étude contrôlée randomisée de phase III.

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Abstract n°10500

Auteur(s): Paolo Giovanni Casali, Axel Le Cesne, Andres Poveda Velasco, Dusan Kotasek, Piotr Rutkowski, Peter Hohenberger, Elena Fumagalli, Ian Robert Judson, Antoine Italiano, Javier Martin Broto, Alessandro Gronchi, Angelo Paolo Dei Tos, Sandrine Marreaud, Winette T.A. Van Der Graaf, John Raymond Zalcberg, Saskia Litière, Jean-Yves Blay, EORTC Soft Tissue and Bone Sarcoma Group (EORTC STBSG), Groupe Sarcome Français (GSF), Italian Sarcoma Group (ISG), Grupo Español de Investigación en Sarcomas (GEIS), Australasian Gastro-Intestinal Trials Group (AGITG) ; Fondazione IRCCS Istituto Nazionale dei Tumori, Milan, Italy ; Institut Gustave Roussy, Villejuif, France ; Fundación Instituto Valenciano de Oncología, Valencia, Spain, Valencia, Spain; Adelaide Cancer Centre, Adelaide, Australia ; Department of Soft Tissue/Bone Sarcoma and Melanoma, Maria Sklodowska-Curie Memorial Cancer Center and Institute of Oncology, Warsaw, Poland ; Department of Surgery, Mannheim University Medical Center, Mannheim, Germany ; The Royal Marsden NHS Foundation Trust, London, United Kingdom; Institut Bergonié, Bordeaux, France ; Hospital Universitario Son Espases, Palma de Mallorca, Spain ; Azienda ULSS 9 Treviso, Treviso, Italy ; EORTC Headquarters, Brussels, Belgium; Department of Medical Oncology, Radboud University Medical Centre, Nijmegen, Netherlands ; Peter McCallum Hospital, Melbourne, Australia ; European Organisation for Research and Treatment of Cancer, Brussels, Belgium; Université Claude Bernard Lyon I, Centre Léon Bérard, Lyon, France.

Contexte : En 2004, nous avons lancé une étude ouverte randomisée proposant de l’imatinib en adjuvant pendant 2 ans aux patients atteints de GIST localisés et réséqués, classes à risque intermédiaire ou ) haut risque de récidive. Méthodes : Les patients ont été randomisés entre 2 ans d’imatinib (400mg/jour) et pas de thérapie après la chirurgie. L’objectif principal était la survie globale, tandis que la survie sans récidive, la RFI et la toxicité constituaient les objectifs secondaires. Les principaux critères d’éligibilité étaient : l’âge >18 ans, l’état général 0-2, GIST localisé CD117-positif, risque intermédiaire ou élevé selon la classification de 2002, chirurgie de type R0 ou R1, pas de thérapie antérieure. Les patients ont été stratifiés selon leur niveau de risque, le site tumoral et la qualité de leurs marges chirurgicales (R0 ou R1). Le recrutement de 400 patients initialement prévu est passé à 900. Etant donné l’amélioration du pronostic vital des patients atteints de GIST avancés, en 2009 l’étude IDMC a autorisé le changement d’objectif principal en survie sans échec à l’imatinib (SSEI), l’échec ayant été défini comme le moment où un inhibiteur de tyrosine kinase différent doit être utilisé pour traiter le patient. Résultats : 908 patients ont été randomisés entre 2005 et 2008, 454 dans le bras imatinib et 454 dans le bras observation; 835 patients étaient éligibles. 17% des patients traités par imatinib ont arrêté précocément en raison d’une toxicité ou sur leur propre décision. Avec une médiane de suivi de 4.7 ans,  la survie sans échec à l’imatinib à 5 ans  était de 87% dans le bras imatinib contre 84% dans le bras de contrôle (HR=0.80, 98.5% CI [0.51; 1.26], p=0.23); la survie sans récidive était de 84% contre 66% à 3 ans, et de 69% contre 63% à 5 ans (p<0.001); la survie globale à 5 ans était de 100% contre 99%. Parmi les 528 patients présentant un GIST à haut risque de rechute après analyse pathologique au niveau local, la survie sans échec à l’imatinib à 5 ans était de 79% contre 73% (p=0.11), et de 77% contre 73% (p=0.44) parmi les 336 patients GIST classés à haut risque après relecture pathologique centralisée. Conclusions : Cette étude confirme que l’imatinib en adjuvant a un impact manifeste sur la survie à court terme à partir de la rechute. Dans le sous-groupe à haut risque, une tendance non statistiquement significative en faveur du bras adjuvant a été observée pour ce qui concerne la survie sans échec à l’imatinib. Ce nouvel objectif dans une situation adjuvante, c’est à dire la survie à partir de l’échec au premier inhibiteur de Tyrosine Kinase utilisé, a été défini pour intégrer la résistance secondaire, qui est à ce jour le principal facteur affectant le pronostic des patients atteints de GIST avancés. Information sur l'étude clinique : NCT00103168.

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