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ASCO 2013 : Lien entre la topographie des altérations de l'exon 11 de KIT et la valeur prédictive de survie sans progression chez les patients atteints de GIST avancés : Résultats de l'étude prospective de phase III randomisée BFR14 du GSF..

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Abstract n°10542

Auteur(s) :  Jean-François Emile, Isabelle Ray-Coquard, Binh Bui, Antoine Adenis, François Bertucci, Florence Duffaud, Didier Cupissol, Christine Chevreau, Emmanuelle Bompas, Jean-Michel Coindre, Olivier Mir, David Pérol, Sylvie Chabaud, Jean-Yves Blay, Axel Le Cesne ; Hospital Ambroise Paré, APHP, Université de Versailles-SQY, Boulogne, France; Centre Léon Bérard, Lyon, France ; Institut Bergonié, Bordeaux, France; Centre Oscar Lambret, Lille, France ; Institut Paoli Calmettes, Marseille, France ; CHU La Timone, Marseille, France ; Département d'oncologie médicale, Centre Val d'Aurelle Paul Lamarque, Montpellier, France; Institut Claudius Régaud, Toulouse, France; Centre René Gauducheau, Nantes St Herblain, France ; Institut Bergonié et Université Bordeaux Ségalen, Bordeaux, France ; Institut Gustave Roussy, Villejuif, France.

Contexte : Les mutations de KIT au niveau de l'exon 11 sont les mutations les plus fréquemment observées dans les GIST. Cependant, on note une important hétérogénéité dans leur nature et leur topograhie. Nous avons étudié l'impact du type de mutations de l'exon 11 de KIT sur la présentation clinique et le devenir des patients atteints de GIST avancés, traités par imatinib, inclus dans l'étude BFR14. Méthodes : Parmi les 434 patients inclus, 167 ont été indentifiés comme ayant une mutation de KIT au niveau de l'exon 11 (85% de l'ensemble des mutations de KIT et 73% de toutes les mutations disponible sur la totalité de la cohorte). Nous avons analysé la topographie des mutations et identifié 3 groupes (G) de mutations selon le premier codon impliqué dans l'altération génétique pour laquelle la topographie précise était disponible  (depuis le codon 549 au codon 579). La répartition de ces groupes dans les différentes présentations cliniques a été étudiée, de même que leur valeur prédictive pour la Survie Sans Progression (SSP) et la survie globale. Résultats : Trois groupes ayant chacun des sites d'altérations de codons distincts ont été identifiés : G1 dont le 1er codon muté était <556 (n=41, 24.5%), G2 dont les 1ers codon muté étaient 557 et 558 (n=74, 44.3%), incluant ceux présentant une délétion 557-558 (n=37, 22.1%), et G3 et dont le 1er codon muté était le 559 et au-delà (n=52, 31.1%). Tous les paramètres étudiés à l'inclusion : le sexe, l'emplacement de la tumeur, sa taille, le(s) site(s) métastatique(s), l'âge, l'état général, l'expression de CD34 et les caractéristiques biologiques étaient bien équilibrés dans les trois groupes de patients. Les patients du G2 ont atteint une différence statistique en terme de réponse complète sous imatinib  (p=0.028). En revanche, ce groupe présente la SSP la plus faible comparée à celle observée dans les deux autres groupes de patients : la médiane de SSP était de 30.6 mois (CI95%: 21.5; 39.4), 49.4 mois (CI95%: 33.5; 109.9) et de  63.3 mois (CI95%: 27.6; 84.7) pour les groupes 2, 1 et 3 respectivement (p=0.0176). La survie globale n'était pas significativement différente dans les 3 groupes de patients. Conclusions : En dépit d'une sensibilité favorable à imatinib, les patients GIST présentant une altération génétique initiale impliquant les codons 557 et 558 ont statistiquement tendance à développer davantage de résistance secondaire que les autres. Ces résultats méritent confirmation par le biais d'autres séries prospectives de GIST avancés, de même qu'il serait intéressant de pouvoir les explorer dans des séries adjuvantes.

Pour lire l'article en anglais, cliquez ici.