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ASCO 2011 (POSTER SESSION) : Analyse retrospective évaluant l’intérêt de la chirurgie des lésions résiduelles chez les patients GIST métastatiques répondeurs à l’imatinib

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Auteurs : Groupe Sarcome Espagnol (GEIS) : J. Rubio, J. Martinez-Trufero, A. Lopez-Pousa, X. Garcia del Muro, J. Fra, A. Redondo, N. Lainez, A. Poveda, A. Casado, C.M. Valverde, A. De Juan, I. Sevilla, R. Andres, J. Cruz, M.J. Safont, J. Martin Broto, X. Garcia-Albeniz, J.Maurel.

Contexte : Le rôle de la chirurgie chez les patients présentant un GIST avancé répondeurs (non progressifs) à l’imatinib reste controversé. Nous avons réalisé une analyse rétrospective de ces patients afin d’estimer le bénéfice potentiel de cette chirurgie et d’évaluer si la mise en place d’une étude de phase III pouvait être justifiée.

Méthodes : A partir des données du registre GIST du Groupe Sarcome Espagnol (GEIS), 206 patients présentant un GIST métastatique ou localement avancé traités par imatinib dans 17 centres espagnols ont été revus rétrospectivement. Parmi eux, 192 étaient évaluables en terme de réponse.

. Cent soixante dix patients considérés comme répondeurs à l’imatinib ont été inclus dans l’analyse. Les patients étaient répartis en deux groupes : le premier groupe ayant subi une chirurgie des métastases ou de la tumeur primitive (29 patients) après avoir obtenu une réponse partielle ou une stabilisation de la maladie ; le second groupe sans chirurgie ou ayant subi une chirurgie à la progression de la maladie (141 patients). La survie sans progression (SSP) était mesurée depuis le début du traitement par imatinib jusqu’à progression ou décès.

Résultats :Aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes concernant les caractéristiques initiales des patients. Les femmes et les patients plus jeunes ont davantage été opérés que les autres. Que l’analyse ait été éffectuée sur l’ âge, le sexe, l’état général, le taux de polynucléaires neutrophiles, la localisation de la tumeur primitive et la présence de métastases hépatiques, la chirurgie n’a pas amélioré la survie sans progression. L’analyse multivariée a dentifié le sexe féminin, un bon état général (0 versus 1-3 selon l’échelle ECOG), une localisation de l’intestin grêle comme des facteurs prédictifs d’une meilleure survie sans progression.

Conclusions : Dans cette étude rétrospective, la chirurgie des métastases chez les patients présentant un GIST avancé et obtenant une réponse partielle ou une stabilisation avec de l’imatinib n’exerce aucun impact sur la survie sans progression des patients traités. De nouvelles études évaluant l’impact de la chirurgie chez les patients répondeurs à l’imatinib devraient tenir compte de ces résultats.